J’ai intégré en septembre 2011 le Département des risques de la Société Générale, au sein de l’équipe dédiée à la conception des méthodes des tests de résistance. J’y suis chef de projets.
La fonction de cette équipe est de développer des méthodes de stress des portefeuilles et entités du Groupe Société Générale qui répondent tant aux besoins en termes de gestion des risques qu’aux exigences réglementaires. Au sein de cette équipe, mon travail porte plus particulièrement sur l’articulation d’ensemble des méthodes ainsi que leur cohérence avec les scénarios économiques servant de base aux exercices de stress.
L’équipe occupe une position de carrefour au sein du dispositif de gestion des risques. Nous recueillons les besoins des lignes métier et des gestionnaires de risque spécialisés, développons des méthodes répondant à ces besoins et formons les équipes d’exécution à l’utilisation de ces méthodes. L’équipe ayant également un rôle de proposition pour l’identification et le traitement des risques émergents, nous disposons d’une vision transversale de l’activité du groupe bancaire et d’un rôle de veille réglementaire.
Quel rapport avec mon travail de thèse ? À peu près aucun sur le contenu. En revanche, les compétences acquises au cours de ma thèse ont été déterminantes dans ma sélection pour ce poste. Structurellement, il s’agit d’une équipe au profil très quantitatif, la plupart des collaborateurs ayant une formation d’ingénieur avec une spécialisation en mathématiques financières. Ma formation d’économiste quantitatif me permet d’assurer une meilleure jonction entre les modèles statistiques, s’appuyant souvent sur des approches et des données au niveau micro, et les travaux macroéconomiques du Département d’économie. Le travail de thèse en lui-même m’apporte un recul et un rapport aux travaux de recherche différent de celui d’ingénieurs qui n’ont pas été spécifiquement formés par la recherche. Je retrouve également dans mon travail de rédaction de documents de référence et de formation les éléments constitutifs de l’écriture d’articles de recherches et de vulgarisation ainsi que ceux de l’enseignement supérieur.
Avec ce poste, je suis passé à une vision interne du secteur bancaire, de la gestion des risques au contact direct avec les métiers. J’ai aussi découvert la structure très hiérarchisée qui est la norme dans les grandes entreprises française.
Autre nouveauté pour moi, l’encadrement. Dans le cadre de mes travaux, j’ai fréquemment recours à des analystes de l’équipe pour réaliser des tâches que je n’ai pas le temps ou les compétences de réaliser moi-même. Je coordonne également un certain nombre de projets transversaux ce qui implique la mise en place d’une organisation et d’un suivi.